
« C'est un EP qui parle d'amour. De l'amour toxique, de l'amour perdu, de l'amour paternel, aussi. Je crois à l'amour. Il a un rôle très important dans ma vie. » explique-t-elle. Depuis ses débuts en 2017 avec un premier single baptisé I Run, suivi de l'EP Moka (2018), Blu Samu parle d’amour. « L’amour est la solution à tous nos problèmes. Même lorsqu’il fait mal, il apporte une expérience essentielle. » C’est le lien humain qui nous porte et se retrouve donc au cœur de ce nouvel EP.
Désormais installée dans sa ville natale d'Anvers - après avoir vécu plusieurs années à Bruxelles- Salomé Dos Santos (pour l'état civil) a travaillé 7 avec l'aide du producteur français Sam Tiba (membre de Club Cheval, producteur émérite pour Ziak, Zola, Isha, 13 Block, Vendredi sur Mer...), qui fut instantanément foudroyé par sa voix. Une conversation s'est installée, rythmée par un gros partage de musiques, une solide amitié aussi. « Son grain de voix est absolument dingue, raconte Sam Tiba. Avec Blu Samu, l’autotune n’est plus une nécessité mais un jeu. » Il l’a éloignée du rap de ses débuts pour l’ouvrir à des expérimentations modernes à la FKA Twigs.
« Deux morceaux résument parfaitement nos échanges : Meu Fado Meu de Mariza et Dr Seuss de Tierra Whack » explique-t-il. Blu Samu approuve, le premier étant sa chanson de fado préférée, le second une perle de mélancolie vaporeuse, tendre, douce.
« 7 » dresse un pont entre plusieurs mondes émotionnels, culturels et artistiques, réunissant ses idoles de jeunesse Missy Elliott et Sade, rappelant le R&B psychédélique de la Britannique Greentea Pang, ou le rap velouté de Tierra Whack, conviant la musique traditionnelle cap-verdienne et le rap belge, l'enthousiasme solaire et la mélancolie électronique, avec, en fil conducteur droit et intense, sa voix fluide mais déterminée, abattant la frontière binaire entre le masculin et le féminin pour inventer autre chose. Comme une douceur battante, une sensualité en pics à glace. « La musique me permet de libérer des émotions, de raconter ce que je ne parviens pas à dire habituellement, de me clarifier par rapport à moi-même. Certaines personnes savent le faire naturellement, savent exprimer leurs émotions, appréhender leur environnement. Pas moi, je n'ai pas grandi comme ça. J'en suis heureuse aujourd'hui car j'ai la musique. C'est ma façon d'être. »
Sam Tiba ajoute : « Avec cet EP, Blu Samu propose une musique hyper actuelle, dans laquelle l’expérimentation a toute sa place. »
.............................................
.............................................
Blu Samu’s deep soul voice vibrates with intensity, with smoothness and determination. […] Blu Samu walks the tightrope between joy and melancholy, managing to make it the foundation of her intense and playful creation.
At 27 years old, Blu Samu heals her wounds – whether they come from friends, parents, lovers – with her 7 melancholic and rebellious ballads, filled with an elegant luxuriance, where she invites some exciting electronic experimentations. Sometimes, her voice takes a more frontal and rap-like approach (Turquoise, Birds). But then, it becomes more slippery and moist, taking inspiration from the morna, a Cape Verde music style (Pai) or the fado (Amor), with whom she grew up with. Blu Samu always has a vocal intensity that links her seven songs together, switching from English to French and Portuguese. […]
« This EP is about love. Toxic love, lost love, paternal love too. I believe in love. It has a very important part in my life”. From her debuts with her first single I Run in 2017, the EP Moka (2018), and Crtl - alt – del (2019), Blu Samu has always talked about love. “Love is the solution to all our issues. Even when it hurts, it brings us an essential experience.”. The human bond is what make people connect to each other, and it’s the very main point of this new EP.
Now living in her birthplace, Anvers, after spending several years in Bruxelles, Salomé Dos Santos has worked with French producer Sam Tiba (member of Club Cheval, brilliant producer for Ziak, Zola, Isha, 13 Block, Vendredi Sur Mer…) on 7. He was instantly struck by her voice. A conversation started, punctuated by a growing friendship and an exchange of different kind of music. “Her voice is absolutely crazy », says Sam Tiba. « With Blu Samu, autotune becomes a game and not a necessity ». He has moved her away from the rap of her beginnings and opened her to a more modern experimentations, in the vein of FKA Twigs.
“Two songs are a perfect example of our exchanges: Meu Fado Meu from Mariza, and Dr Seuss from Tierra Whack”. Blu Samu agrees, the first being her favorite fado song, and the second one, a magnificent piece of melancholy, tender and soft.
“7” is the gateway between several emotional, cultural, and artistic worlds, reuniting her youth’s idols (Missy Elliott and Sade), recalling Britain’s psychedelic R&B (Greetea Pang), or Tierra Whack’s velvety rap, blending the traditional Cape Verde music and Belgian rap, solar enthusiasm with electro melancholy, with her determined yet fluid voice as a connecting link, taking down the binary division of masculine and feminine to create something new and different.
« Music lets me free my emotions, say what I usually can’t, makes myself clearer. Some people can do that naturally, they can express their emotions, apprehend their environment. I can’t, I haven’t grown up with this skill. And I’m happy about it now because I have music. That’s who I am.” Sam Tiba adds: “With this EP, Blu Samu offers a very actual and modern music, in which experimentation occupies its rightful place”.
C’est une histoire d’intensité qui fait vibrer la voix soul de Blu Samu, profonde comme si elle avait enregistré un pan entier de la discographie mondiale, naviguant habilement entre suavité et détermination, entrelaçant un peu de rap dans son chant, mariant la brisure à la brillance. Blu Samu joue l'équilibriste entre la joie et la mélancolie, parvenant à en faire le socle et le moteur de sa création intense et joueuse.A 27 ans, Blu Samu panse ses blessures – amicales, parentales, amoureuses - sur les 7 ballades mélancoliques et frondeuses que renferme son EP, baigné d'une élégante luxuriance, invitant ici et là d'excitantes et sagaces expérimentations électroniques. Parfois, sa voix adopte une texture plus rappée et frontale (Turquoise, Birds). A d'autres, elle se fait glissante, moite, s'inspire du morna, musique cap-verdienne (Pai) comme du fado (Amor) qui bercèrent toutes deux son enfance. Mais, toujours, Blu Samu conserve l'intensité vocale qui lie ses sept morceaux en un tout, passant de l'anglais au français et au portugais, avec l'habileté d'une caresse. « Ta douceur/ étrange comme une fleur/ j'en veux à toutes les heures » chante-t-elle sur la merveilleuse Douceur.
